1. Kinh nghiệm tuyên úy Phật giáo trong môi trường lao tù Pháp (Vén. Marie-Stella Boussemart)

21 Tháng Chín 201509:41(Xem: 2381)

Hội thảo về
« ĐẠO PHẬT TRONG XÃ HỘI HIỆN ĐẠI »
tại Trúc Lâm Thiền viện
ngày 14/6/2015 

Expérience de l’aumônerie bouddhiste en milieu carcéral 
en France
Marie-Stella Boussemart (*)

 

Introduction

L’Union Bouddhiste de France a pour vocation de fédérer les associations bouddhistes, et de les représenter au sein de la société civile et plus particulièrement auprès des pouvoirs publics.  Elle met en place des actions d’ordre général et collectif telles les aumôneries.

Référente des ministères et administrations concernés, l’UBF a pour mission de :

  • définir avec les autorités concernées et les personnes expérimentées les caractéristiques essentielles des personnes pouvant exercer ces activités
  • solliciter les centres, pagodes, congrégations ou monastères afin qu’ils présentent des candidats dont ils peuvent garantir la formation spirituelle et assurer soutien et conseils tout au long de leur exercice en tant qu’aumôniers
  •  valider ou non les candidatures
  • présenter les candidatures agréées par elle à l’autorité afférente 
  • proposer aux aumôniers une formation portant notamment sur le sens d’une présence bouddhiste, la législation et les règles de déontologie.
  • assurer le suivi des aumôniers et leur fournir un soutien, au travers de groupes d’écoute et de parole, etc.
  • veiller à ce que les aumôniers respectent la législation française et les règles du secteur et qu’ils participent régulièrement aux formations et groupes de parole.

Historique

Entre 1992 et 1998, trois aumôniers bouddhistes avaient pu apporter un soutien aux détenus de plusieurs prisons de France mais n’avaient pas eu de successeur jusqu’en août 2012, où un nouvel aumônier bouddhiste a été agréé pour les établissements de Fresnes et Fleury-Mérogis. Le projet a été relancé en 2010 par l’UBF avec le concours de Monsieur Gaume, chef du Bureau des cultes, et mené à bien par deux coordinateurs : Blandine Boulenger et Éric Rommeluère (qui se consacre depuis un an à la justice restaurative), en lien avec le Bureau de l’UBF.

En mai 2015, l’aumônerie bouddhiste compte dix aumôniers, huit hommes et deux femmes, qui couvrent 22 établissements sur les 191 lieux de détention de France « accueillant » 77 800 personnes sous écrou dont 95 % d’hommes. L’aumônier national, Lama Droupgyu, nommée en  janvier 2014, a accès à tous les établissements du territoire, et le premier aumônier régional, agréé en mai 2015, a accès aux 24 établissements de sa région. Plusieurs candidats sont en cours d’agrément et il est prévu que des auxiliaires d’aumônerie et des accompagnants occasionnels viennent ultérieurement renforcer les équipes.

Création et fonctionnement d’une aumônerie

Tous cultes confondus, les aumôneries sont ouvertes dans les établissements pénitentiaires suite à des demandes de détenus. À son arrivée, un livret est communiqué au détenu dans lequel sont mentionnés les noms des aumôniers. En théorie, l’aumônier a aussi la possibilité de venir se présenter lorsque le détenu arrive au quartier des arrivants. Le détenu sollicite généralement la venue d’un aumônier par courrier, au travers d’une boîte à lettres dévolue. L’ensemble des courriers entre le détenu et l’aumônier est couvert par le secret et ne sont pas a priori ni ouvertes ni censurées par l’administration.

Rôle de l’aumônier

L’exercice des aumôneries est régi par le Code de procédure pénale. L’article R. 57-9-4 définit les fonctions des aumôniers : « Les offices religieux, les réunions cultuelles et l’assistance spirituelle aux personnes détenues sont assurés, pour les différents cultes, par des aumôniers agréés. » L’article D. 249-3 dispose que « Les aumôniers et les auxiliaires bénévoles d’aumônerie ne doivent exercer auprès des détenus qu’un rôle spirituel et moral. »

Les aumôneries des sept cultes présents en prison proposent :

- La célébration d’offices religieux

- Des réunions cultuelles comme des lectures de textes sacrés, des méditations, des prières, des chants, la célébration de fêtes religieuses ;

- L’assistance spirituelle, autrement dit la visite des détenus que tous les aumôniers considèrent comme le cœur de leur ministère.

La célébration des offices religieux et les réunions ont lieu dans une « salle polycultuelle » neutre. Les lieux, horaires et jours de visite sont définis en accord avec le chef d’établissement et impliquent de dresser préalablement la liste des participants éventuels aux réunions, car certains détenus ne doivent pas communiquer ensemble.

Les entretiens avec les détenus ne devraient pas être entendus par un tiers. Dans la pratique, ils se déroulent le plus souvent dans les cellules elles-mêmes et donc en compagnie des co-détenus. S’il l’estime indispensable, l’aumônier peut emmener le détenu dans une pièce réservée, mais l’accès n’est pas toujours aisé. La surveillance à vue peut être maintenue, par exemple dans les parloirs.

L’aumônier dispose d’une grande autonomie de mouvement au sein de l’établissement. Il circule seul dans les couloirs et les étages hors de tout regard des surveillants et dans certains établissements, il dispose parfois des clés des cellules. Il est en principe doté d’une alarme électronique.

Obligations de l’aumônier

L’aumônier est soumis à des obligations et des règles déontologiques. Il doit se conformer aux lois, décrets, règlements généraux et particuliers concernant toute personne qui accède en prison, au règlement intérieur de la prison, aux règles de déontologie propre à son culte.

Plusieurs aumôniers ont fait l’objet de sanctions graves allant jusqu’à la suspension définitive de leur agrément, voire de poursuites judiciaires, à la suite de remises illicites d’objets, de lettres ou de messages. Toute introduction ou sortie d’objet non autorisé est strictement interdite.

Comment devenir aumônier

Le profil idéal d’un aumônier est un pratiquant aguerri, conscient de représenter le culte bouddhiste dans les lieux de privation de liberté, muni de l'autorisation et le soutien de son guide spirituel. Il est prêt à s’engager sur la durée, à mobiliser du temps chaque semaine avec une certaine souplesse. Il a développé une capacité d’écoute certaine, une aptitude à accueillir le stress, la violence. Il doit aussi prendre connaissance des règles de l’administration pénitentiaire et s’y soumettre.

La procédure consiste à prendre contact avec le secrétariat de l'aumônerie afin de recevoir la liste des documents à fournir. Après l'étude du dossier, des entretiens oraux permettent de confirmer les candidatures à partir de critères tels que la connaissance du Dharma, l’expérience et la compétence dans les relations humaines.

En résumé, les conditions pour devenir aumônier sont les suivantes :

- Être âgé(e) de 18 à 75 ans.

- Être de nationalité française ou être titulaire d’une carte de séjour pour les étrangers résidant en France.

- Casier judiciaire vierge.

- Parler couramment français.

- Il n’est pas nécessaire d’être un religieux.

- Être soutenu par son guide spirituel

- Etre disposé à se soumettre aux règles de l'administration pénitentiaire

- Avoir une capacité d'écoute

- Avoir une aptitude à accueillir le stress et la violence.

Formation des aumôniers

a) Depuis 2007, l’Administration Pénitentiaire a mis en place un module de deux jours non consécutifs (en semaine) de formation destiné aux aumôniers nouvellement nommés dans chaque direction interrégionale afin de leur permettre :

- De connaître les missions de l’Administration Pénitentiaire ;

- D’identifier les différentes catégories d’établissements pénitentiaires et d’en comprendre l’organisation générale et les principales règles en matière de sécurité ;

- De repérer les rôles et les fonctions des différents agents au sein d’un établissement ;

- D’appréhender les spécificités des publics pris en charge ;

- De connaître le dispositif d’exercice des cultes en milieu pénitentiaire.

Suite aux tragiques événements de janvier 2015, l’administration envisage de d’ici deux ans rendre un DU sur la laïcité obligatoire pour les aumôniers de prisons, et recommandé pour les aumôniers hospitaliers.

b) Chaque culte présent en prison s’engage à proposer à ses aumôniers une formation et un suivi, au travers de rencontres, groupes de parole, etc. De leur côté, les aumôniers s’engagent à participer aux journées de formation et de rencontre.

A ses débuts, l’aumônerie bouddhiste a bénéficié du soutien des autres aumôneries, notamment de l’aumônerie protestante.

Un premier cycle, en juin 2013, a accueilli huit stagiaires pour le milieu carcéral, dont  les trois premiers aumôniers agréés, et dix-sept stagiaires pour le milieu hospitalier. L’accent a été mis sur l’éthique et le cadre juridique. Parmi les intervenants, citons le Pasteur Jacques Gradt, auteur de « L’expérience d’aumônier de prison », Elsa Dujourdy, juriste à l’Observatoire international des prisons, ou encore Blandine Boulenger, qui a décrit « les effets psychiques de l’incarcération ».

Le deuxième cycle s’est tenu début octobre 2014 avec 18 personnes pour le milieu carcéral (dont six aumôniers en poste) et dix-sept pour le milieu hospitalier, social et médico-social (dont deux aumôniers en poste). Le programme a comporté notamment des exposés sur les principes des différents systèmes bouddhistes et une séance interactive sur l’éthique, la morale et la déontologie.

Le troisième cycle est programmé les 3 et 4 octobre 2015 sur le thème : « Comment écouter et accueillir la souffrance de l’autre ? »

Financement

L’article 2 de la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Églises et de l’État dispose, dans son alinéa premier, que « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte » mais prévoit, dans son second alinéa, que « pourront toutefois être inscrites aux dits budgets les dépenses relatives à des services d’aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons. »

L’Administration Pénitentiaire alloue un budget annuel sous forme de vacations. Ce budget est loin d’être suffisant. Au 1er janvier 2011, seuls 397 aumôniers étaient indemnisés sur 1 083 aumôniers en exercice (1 300 en 2014). Il s’agit d’un défraiement, et non d’une rémunération. Il n’ouvre pas droit au chômage mais il entre dans le revenu imposable…

Les trois premières années, faute de budget public, tout a été à la charge de l’Union Bouddhiste de France. Début 2015, l'administration a octroyé une petite allocation à l'aumônerie bouddhiste des prisons, correspondant à un seul poste d’aumônier. Cela couvrira en partie les frais d'organisation des formations et de déplacements des aumôniers, mais les dons restent les bienvenus…

Besoins

Des objets peuvent être introduits dans l’établissement pénitencier pour le seul exercice du culte avec l’accord préalable du chef d’établissement :

  • livres du Dharma dans toutes les langues, notamment d’Asie

NB : Seuls les livres à couvertures souples sont permis!

  • objets de culte: petites statues (pleines) ou images du Bouddha; petits malas (rosaires); coussins de méditation; autres

L’aumônerie bouddhiste des prisons, qui est en phase d’organisation, revêt une grande importance en ces temps troublés, pour véhiculer les valeurs du Dharma que sont la compassion et la sagesse.

 

(*) Présidente de l’UBF de Mai 2012 à Mars 2015

Contact : Aumônerie nationale des prisons pour le culte bouddhiste

<aumonerie.carcerale@bouddhisme-france.org>

Tél. 06.65.20.93.41

 

***

 

 

Kinh nghiệm tuyên úy Phật giáo trong môi trường

lao tù Pháp

Marie-Stella Boussemart (*)

 

 

Dẫn nhập

Thiên chức của Liên hội Phật giáo tại Pháp (UBF) là nhằm liên kết các tổ chức Phật giáo, và thay mặt cho họ trong xã hội dân sự, đặc biệt trước chính quyền. Nó lập ra các hoạt động tập thể và tổng quát, chẳng hạn như các đoàn tuyên úy Phật giáo.

Đối tác của các bộ và cơ quan hành chính liên quan, LHPGP có những nhiệm vụ sau :

  • Cùng với nhà chức trách liên quan và người có kinh nghiệm quy định các đặc tính căn bản mà mọi cá nhân muốn làm công việc này phải có
  • Yêu cầu các trung tâm, nhà chùa,  giáo hội hay tu viện gửi đến những ứng viên mà họ có thể bảo đảm sự đào tạo về mặt tinh thần, và cam đoan tiếp tục hỗ trợ tư vấn suốt thời gian họ làm việc như tuyên úy Phật giáo
  • Phê chuẩn hay từ chối các ứng viên
  • Giới thiệu những ứng viên được kết nạp với cơ quan chức năng liên hệ
  • Đề nghị với các tuyên úy Phật giáo một khóa đào tạo về ý nghĩa sự có mặt của Phật giáo trong môi trường lao tù, về công luật nhà nước và quy tắc tác nghiệp
  • Bảo đảm sự theo dõi và hỗ trợ các tuyên úy Phật giáo qua các nhóm phát biểu trao đổi, v.v.
  • Theo dõi việc các tuyên úy Phật giáo tôn trọng luật pháp của nước Pháp và luật lệ của khu vực nhà tù, trại giam cũng như sự tham gia đều đặn vào các khóa đào tạo và nhóm phát biểu.

Lịch sử

Giữa 1992 và 1998, ba tuyên úy Phật giáo đã có thể ủy lạo những người bị giam giữ tại nhiều nhà tù tại Pháp, nhưng họ không có người kế nghiệp cho đến tháng 8 năm 2012, khi một tuyên úy Phật giáo mới được nhận vào các trung tâm Fresnes và Fleury-Mérogis. Dự án được LHPGP khởi động lại năm 2010, với sự trợ giúp của Ô. Gaume, Chánh văn phòng Tôn giáo, và xúc tiến bởi hai điều phối viên Blandine Boulenger et Éric Rommeluère (từ một năm nay lo về tư pháp phục hồi) cùng với Văn phòng UBF.

Đến tháng 5 năm 2015, Đoàn tuyên úy Phật giáo có được 10 giáo sĩ, 8 nam và 2 nữ, lo cho 22/191 nhà tù ở Pháp, với 77800 người bị giam giữ mà 95o/o là đàn ông. Tuyên úy quốc gia, Lama Droupgyu, được bầu lên vào tháng 1 năm 2014, có thể viếng mọi nhà tù trên toàn quốc, và tuyên úy địa phương đầu tiên, được phê duyệt hồi tháng 5 năm 2015, có thể viếng 24 trung tâm trong vùng của mình. Nhiều ứng viên khác đang chờ được phê duyệt, và dự kiến là sau này sẽ có thêm những tuyên úy phụ tá và người tháp tùng để tăng cường các đội thăm viếng ủy lạo.

Sự thành lập và hoạt động của một Đoàn tuyên úy

Trong mọi tôn giáo và ở mọi nhà tù, các đoàn tuyên úy được thành lập do yêu cầu của những người bị giam giữ. Khi đến nhà giam, tù nhân nhận được một cuốn sách nhỏ có tên các tuyên úy, trên lý thuyết, tuyên úy cũng có thể đến tự giới thiệu ngày tù nhân tới nhà giam. Nói chung, tù nhân yêu cầu sự có mặt của tuyên úy bằng thư qua một hộp thư dành riêng cho việc này. Sự trao đổi giữa hai bên được bảo mật, thư không bị mở và kiểm duyệt. 

Vai trò của tuyên úy

Vai trò của các Đoàn tuyên úy được quy định bởi Bộ quy tắc tố tụng hình sự. Điều R.57-9-4 định nghĩa chức năng của các tuyên úy như sau : «Cho mỗi tôn giáo, các buổi lễ đạo, họp đạo và hỗ trợ tinh thần người bị giam giữ được bảo đảm bởi những tuyên úy được phê duyệt». Điều D. 249-3 ghi thêm rằng : « Các tuyên úy và người phụ tá tự nguyện chỉ được giữ một vai trò tinh thần và đạo đức đối với tù nhân. »

Các Đoàn tuyên úy của 7 tôn giáo có mặt trong tù có thể đề nghị:

- Cử hành các buổi lễ đạo chính thức

- Tổ chức các buổi họp đạo như đọc kinh sách, suy tưởng, cầu nguyện, ca hát, làm lễ

- Hỗ trợ tinh thần, nói cách khác là những lúc thăm viếng tù nhân mà mọi tuyên úy đều xem như nhiệm vụ trọng tâm của họ.

Việc cử hành các buổi lễ đạo chính thức và các buổi họp đạo được tổ chức trong một «phòng đa tôn giáo» trung lập. Nơi họp, giờ giấc và ngày thăm viếng đều được quy định với sự thỏa thuận của Ban Giám đốc nhà tù, và bao hàm việc lập danh sách những người có thể sẽ tham dự, vì một số tù nhân không được phép tiếp xúc với nhau.

Các buổi trò chuyện với tù nhân không thể được nghe bởi một người thứ ba. Trên thực tế, nó xảy ra ngay trong xà lim, như vậy là với sự có mặt của kẻ cùng bị giam. Nếu thấy cần thiết, tuyên úy có thể xin đưa tù nhân vào một phòng riêng, nhưng không phải lúc nào cũng dễ. Việc giám sát tận mắt có thể được duy trì, chẳng hạn ở phòng tiếp khách.

Tuyên úy có tự do đi lại rất lớn trong nhà tù. Ông ta di chuyển một mình trong các hành lang và ở các tầng mà không bị giám thị dòm ngó. Tại vài nhà giam, nhiều khi ông được dùng  cả  chìa khóa xà lim. Trên nguyên tắc, ông được giao cho một thiết bị  báo động điện tử.

Bổn phận của tuyên úy

Tuyên úy phải tuân thủ nhiều nghĩa vụ và luật lệ nghiệp vụ. Ông ta phải theo đúng pháp luật, sắc lệnh, qui định tổng quát và đặc thù liên quan đến bất cứ ai đặt chân đến nhà giam, theo đúng nội quy nhà giam và quy tắc đạo đức riêng của tôn giáo mình.

Nhiều tuyên úy từng bị nghiêm phạt,  tới mức bị vĩnh viễn bãi nhiệm hay ngay cả bị truy tố trước pháp luật, vì đã đưa những vật bị ngăn cấm, thư từ hay tin nhắn cho tù nhân.  Đưa vào hoặc đem khỏi nhà giam những vật không được phép là hoàn toàn bị nghiêm cấm.

Làm sao trở thành tuyên úy ?

Chân dung lý tưởng của người tuyên úy là một người thực hành thuần thục; ý thức mình là đại diện cho đạo Phật trong một môi trường không còn tự do; được sự cho phép và ủng hộ của người hướng dẫn tâm linh mình. Người đó sẵn sàng dấn thân lâu dài, biết huy động thời gian mỗi tuần một cách linh động. Người đó đã phát triển khả năng lắng nghe, đón nhận stress và bạo lực. Người đó phải hiểu biết và tuân thủ các luật lệ của nhà giam.

Thủ tục là phải liên hệ với Tổng thư ký của Đoàn tuyên úy để nhận danh sách những giấy tờ phải cung cấp.  Sau khi nghiên cứu hồ sơ,  những cuộc trao đổi vấn đáp nhằm chọn lọc ứng viên qua những tiêu chuẩn như hiểu biết về Phật pháp, kinh nghiệm và khả năng giao tiếp.

Tóm lại, những điều kiện để trở thành tuyên úy là:

- Tuổi từ 18 đến 75 cho cả nam và nữ

- Có quốc tịch Pháp hay có thẻ cư trú tại Pháp 

- Lý lịch tư pháp trong sạch

- Nói thạo tiếng Pháp

- Không cần phải là tu sĩ

- Được sự ủng hộ của người hướng dẫn tinh thần

- Sẵn lòng tuân thủ luật lệ và nội quy của cơ quan hành chánh nhà tù

- Có khả năng lắng nghe

- Có khả năng tiếp nhận stress và bạo lực.

Đào tạo tuyên úy

a) Từ 2007, Cục Quản lý Trại giam đã sắp đặt  một khóa học gồm 2 ngày không liên tiếp (trong tuần) cho các tuyên úy mới được bổ nhiệm tại mỗi cơ quan quản lý liên vùng nhằm giúp họ :

- Biết rõ sứ mệnh của Cục Quản lý trại giam

- Nhận biết các loại nhà giam và hiểu cách tổ chức chung cũng như những quy định chính về an ninh

- Nhận biết vai trò và chức năng khác nhau của các loại nhân viên trong trại giam

- Nắm được tính đặc thù của các loại đối tượng bị giam giữ

- Biết cách bố trí để thực thi những tín ngưỡng khác nhau trong môi trường nhà tù

Sau những biến cố bi thảm vào tháng 1 năm 2015, Cục Quản lý trại giam dự kiến là trong vòng hai năm nữa, các tuyên úy cho trại giam sẽ bắt buộc phải có một bằng Đại học về tính thế tục, và các tuyên úy cho bệnh viện cũng nên có.

b) Mỗi tín ngưỡng có mặt trong trại giam cam kết sẽ đề nghị cho các tuyên úy của mình một khóa đào tạo và sự theo dõi kết quả thông qua các cuộc gặp gỡ và các nhóm phát biểu trao đổi, v. v… ; về phần mình, các tuyên úy cũng cam kết sẽ tham gia vào những ngày đào tạo và các buổi gặp gỡ.

Lúc mới bắt đầu, tuyên úy Phật giáo đã nhận được sự hỗ trợ của nhiều nhóm tuyên úy khác, đặc biệt là nhóm Tin Lành.

Vào tháng 6 năm 2013, cấp đào tạo thứ nhất đã tiếp đón 8 thực tập viên cho môi trường lao tù (trong đó có 3 tuyên úy đầu tiên được phê chuẩn) và 17 cho môi trường bệnh viện. Điểm được nhấn mạnh là đạo lý và khung pháp lý của môi trường. Trong số các vị phát biểu, có thể kể Mục sư Jacques Gradt, tác giả quyển  «Kinh nghiệm tuyên úy tại nhà tù », Elsa Dujourdy, luật gia thuộc Phòng Quan sát Quốc tế các nhà lao, hay Blandine Boulenger nói về «hậu quả tâm lý của sự giam cầm» .

Đầu tháng 10 năm 2014, cấp đào tạo thứ hai có 18 người cho môi trường lao tù (trong đó có 6 tuyên úy đang phục vụ),  17 cho môi trường bệnh viện, xã hội và y học xã hội (trong đó có 2 tuyên úy đangg phục vụ). Chương trình cụ thể gồm có nhiều bài thuyết trình về các hệ thống Phật giáo khác nhau, và một buổi tương tác trên các vấn đề đạo đức, luân lý và quy chế nghiệp vụ.

Cấp đào tạo thứ ba được dự kiến và hoạch định vào ngày 3 và 4 tháng 10 năm 2015 trên đề tài «Làm thế nào lắng nghe và tiếp nhận sự đau khổ của người khác?»

Tài trợ

Điều 2 của đạo luật ngày 9 décembre 1905 về sự tách rời Nhà Thờ với Nhà nước ghi trong đoạn thứ nhất rằng « nền Cộng hòa không công nhận, không trả lương, không trợ cấp cho một tín ngưỡng nào», nhưng trong đoạn thứ hai cũng dự kiến là «tuy nhiên, nó có thể ghi vào phần ngân sách liên quan tới các dịch vụ tuyên úy và nhằm vào việc bảo đảm quyền tự do thực thi tôn giáo tại các nhiệm sở công cộng  như trường học,  dưỡng đường, nhà cứu tế và trại giam».

Cục Quản lý Trại giam đã cấp một ngân sách hàng năm dưới thù lao theo công việc. Ngân sách này còn xa với mức đủ. Tính đến ngày 1-1-2011, chỉ 397/1083 tuyên úy phục vụ (có 1300 người năm 2014) được bồi thường. Đây là một sự trả lại chi phí  hơn là trả lương. Nó không cho quyền hưởng trợ cấp thất nghiệp, nhưng lại nằm trong khoản thu nhập phải trả thuế… 

Suốt ba năm đầu, vì không có ngân sách công cộng, tất cả đều do UBF đài thọ. Đầu năm 2015,  chính quyền đã cấp cho Đoàn tuyên úy Phật giáo cho nhà giam một khoản trợ cấp nhỏ, tương ứng với dịch vụ của 1 tuyên úy. Nó có thể trả phần nào các khoản chi tiêu nhằm tổ chức những khóa đào tạo và sự di chuyển  của  các tuyên úy, nên sự hiến tặng vẫn còn được rất hoan nghênh…

Nhu cầu

Với sự đồng ý của Giám đốc nhà giam, vật dụng dành cho việc hành lễ là những thứ duy nhất có thể được đưa vào nhà giam:

  • Kinh sách đạo Phật bằng mọi thứ tiếng, cụ thể là tiếng Á châu
  • NB: Chỉ những quyển có bìa mềm mới được cho phép!
  • Vật dụng hành lễ: tượng Phật nhỏ (đặc) hay hình Đức Phật; tràng hạt nhỏ; gối thiền, v.v.

Dù còn trong giai đoạn mới tổ chức, Đoàn tuyên úy Phật giáo nơi lao tù mang tầm quan trọng đặc biệt trong thời buổi hỗn loạn ngày nay, để truyền tải những giá trị của Phật pháp là từ bi và trí tuệ.

(*) Chủ tịch Hội UBF từ 5/2012 tới 3/2015

Liên lạc : Aumônerie nationale des prisons pour le culte bouddhiste

<aumonerie.carcerale@bouddhisme-france.org>

ĐT: 06.65.20.93.41
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